notre opinion sur le panachage

Rappel : le maire est élu par les conseillers municipaux lors de la première réunion du conseil municipal.
Les 23 et 30 mars, il faut donc que le candidat "tête de liste" soit  élu avec au moins une majorité de ses colistiers pour devenir dans un second temps maire. 
   

Notre opinion sur le panachage

L’élection municipale se jouera dès le premier tour du 23 mars car il n’y a que deux listes. En effet est déclaré élu, chaque candidat qui obtient la majorité absolue des suffrages exprimés (voir l’explication en fin d’article).

Si personne ne panache, une des deux listes sera élue dès le premier tour, ce qui n’aurait pas été le cas si 3 listes s’étaient présentées, car dans ce cas l’éparpillement des voix entre les 3 listes aurait rendu fort peu probable qu’une liste obtienne à elle seule la majorité absolue, c'est-à-dire la moitié des suffrages exprimés + 1 voix.

Même en cas de panachage, ce qui est le cas le plus probable, on saura dès le dépouillement du premier tour, quelle liste « dirigera » à l’avenir la commune ; le second tour ne déterminant que l’importance de sa majorité au conseil municipal.

Le panachage est prévu par le code électoral, c’est donc un droit et une liberté pour l’électeur

La supplique si souvent adressée à l’électeur «  votez liste entière » (= «SVP ne panachez pas ») est probablement d’une efficacité relative. Surtout cette supplique est bien artificielle, elle signifie «  moi, tête de liste, je ne pourrais diriger efficacement la Commune que si tous mes colistiers sont élus », comme si chaque colistier avait une personnalité ou un domaine de compétence spécialisé absolument indispensable et irremplaçable.

Dans la réalité, il s’agit d’une consigne de confort (= ne pas avoir d’opposition pour éviter les discussions au Conseil municipal comme si l’opposition ne permettait pas d’améliorer les décisions et ne représentait elle aussi des sensibilités utiles et intéressantes). Bien évidemment, il n’est pas agréable de voir un de ses colistiers, avec qui on a crée des liens d’amitié pendant la campagne, ne pas être retenu par les électeurs, mais c’est là l’expression du suffrage universel.

Chaque électeur utilise comme il le veut son droit électoral de panachage, ce qui signifie généralement « telle liste me plait et je vote pour elle, mais  Madame ou Monsieur Untel de l’autre liste me semblerait plus utile au Conseil municipal ».

En fonction de vos choix, la manière de conduire les affaires de la Commune sera à l’évidence très différente car les deux candidats-maire n’ont pas du tout la même approche de la fonction d’élu.

Bien sûr, il faut souhaiter que le vote garde une certaine cohérence car l’élection est une chose sérieuse, il ne s’agit pas d’un jeu de chaises musicales. Si vous souhaitez panacher, la logique serait de « panacher raisonnablement » afin de laisser à la liste, qui a votre préférence globale, la possibilité d’avoir une majorité au Conseil municipal (ce qui ne veut pas dire l’unanimité).

Si je suis élu Maire, je vous assure que chaque élu du suffrage universel aura la même valeur et les mêmes droits au sein du conseil municipal. Au stade de la campagne électorale, les candidats de l’autre liste ne sont déjà pas des « adversaires » mais il est certain qu’une fois élus, ils seraient à part entière des membres du conseil municipal, auxquels je proposerai des délégations et des fonctions de responsabilités. Pour mémoire, rappelons que Nicolas Sarkozy a fait progresser la démocratie, quand il a fait voter la nouvelle disposition suivante : la commission des finances de l’Assemblée nationale est dorénavant présidée par un député de l’opposition. Rendons à César ce qui est à César.

Ci-dessous, vous sont rappelées les distinctions entre inscrits, votants et suffrages exprimés.
Les chiffres ne sont que des hypothèses, seulement pour illustrer l’explication.

La liste électorale de 2014  à Tourtour comporte (en mars 2014) 619 électeurs inscrits.

Le nombre de votants est égal au nombre d’inscrits moins les abstentionnites  (électeurs ne s’étant pas déplacés pour voter et n’ayant pas donné procuration pour voter à sa place) Si on suppose une abstention  de 93 électeurs (soit  15 %), il y aurait donc 526 votants

Lors du dépouillement, certains votes vont être considérés comme non exprimés  (= les votes blancs ou nuls)

Par exemple les votes considérés comme « blanc ou nuls » sont :

·         Papier blanc où rien n’est inscrit ou une enveloppe vide,

·         bulletins excédant le format réglementaire A5, ou sur papier de couleur, ou comportant le nom de personnes non candidates…

·         les bulletins de vote comportant une forme de reconnaissance (ex signature), donc méconnaissant le principe du secret du vote,

·         les bulletins n'exprimant pas un choix objectivement clair de l'électeur, comme un bulletin comportant plus de 15 noms, ou une enveloppe comportant le bulletin des 2 listes sans panachage donc 30 noms…

Les suffrages exprimés, = la différence entre le nombre des votants moins les suffrages « blancs ou nuls ».

inscrits

619

Nombre réel en mars 2014

abstentions

93

Hypothèse d’environ
 15 %

Votants (= inscrits moins abstentions)

526

 

« Blancs ou nuls »

22

Hypothèse d’environ
 4 %

Suffrages exprimés (= votants moins « blancs ou nuls »)

504

 

Majorité absolue (= la moitié des suffrages exprimés +1)

253

Le nombre de suffrages qu’il faut atteindre pour être élu au premier tour, dans la présente hypothèse.

 

Si vous souhaitez utiliser le panachage, cliquez sur ce lien ci-dessous pour éviter des erreurs qui rendraient « nuls » l’ensemble de vos votes.

Panachage, mode d'emploi ?

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Nicolas Milosevic

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